Au Phénix de Valenciennes, ce samedi, « une journée sur l’inclusivité autour du théâtre et de la danse »

Le 01/12/2023 - 76442 vues

Par Dorian Marchiset

Pouvez-vous nous expliquer l’évènement organisé, ce samedi 2 décembre ? 

« C’est quelque chose d’important pour nous parce qu’on y réfléchit depuis plusieurs mois. C’est une journée sur l’inclusivité autour du théâtre et de la danse. Une journée qui va nous permettre de présenter les dispositifs d’inclusivités des publics au Phénix. Mais qui permet, aussi, de valoriser le travail que nous et nos partenaires faisons sur le territoire pour les personnes en situation de handicap et les personnes atteintes de surdité.

Concrètement, qu’allez-vous proposer ? 

La journée commence à 9h30 avec l'inauguration d’une maquette du Phénix pour les personnes aveugles et malvoyantes. On va aussi dévoiler le nom de signe du Phénix, car les personnes qui travaillent avec nous ont créé un nom en langue des signes du Phénix. C’est une journée qui va permettre de mettre en place une visite tactile, une visite en langue des signes française. Des ateliers sur le thème du théâtre et de la danse qui sont adaptés et adaptables aux personnes en situation de handicap ou sans handicap.

Comment se passe une pièce de théâtre avec des personnes en situation de handicap ?

Ça dépend. Mais tout d'abord, tous les spectacles sont disponibles pour des personnes à mobilité réduite. Pour les aveugles et malvoyants, on met en place une audiodescription : pour notre part, ça s’inscrit dans un parcours. Avec d’abord la découverte tactile du Phénix sur la maquette puis la découverte du décor en montant sur la scène et en le touchant. Enfin, ils peuvent parler avec l’équipe technique et la personne qui audiodécrit. Pour les sourds, on met en place des surtitres pour ceux qui savent lire. Dans le spectacle, on s’adapte et il y a un comédien qui parle en langue des signes. On fait également des spectacles où tout passe par le visuel pour les sourds. Et d'autres, où tout passe par le son pour les aveugles. 

Que ressentez-vous lors de l’organisation de ce genre d’événement ? 

C’est très fort en émotion. C’est très important pour moi comme pour le Phénix de travailler là-dessus. Personnellement, j'ai des personnes de ma famille qui sont en situation de handicap, dont un cousin qui est autiste. Je l’amène volontairement au cinéma, parce qu’il adore ça. Il faisait du théâtre plus jeune. Et c’est de là que je me suis dit que c’est hyper important de faire ça et de donner de la visibilité sur le fait d’aller au théâtre pour les personnes en situation de handicap et pas uniquement au cinéma.

En dehors de cet événement, que fait le phénix au quotidien pour l’inclusion des personnes en situation de handicap ?

Comme je l’ai dit précédemment, ça démarre dès l’accueil. On essaye de faire au mieux selon les personnes. On essaye de faire du Phénix un endroit sympathique, une zone “safe”, où les personnes se sentent bien et participent à la vie des lieux. Par exemple, ici, on est dans la médiathèque où des étudiants peuvent venir réviser et travailler, ou attendre dans les fauteuils du hall par temps de pluie. On fait tout pour que le spectateur s’approprie le lieu. Maintenant, on va mettre en place des visites sur le plateau tactile, des visites en langue des signes… Le but est d’être le plus inclusif possible pour le public ! »