Open national : la belle histoire du week-end pour Manon Arcangioli sur la terre battue de Valenciennes

Le 06/04/2024 - 102443 vues

Par Nathan Bigué

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Pour parvenir à atteindre ses objectifs, il faut parfois un sacré concours de circonstances. Et ce n’est pas Manon Arcangioli qui vous dira le contraire. La Normande avait échoué l’année passée en finale du tableau dames à l’Open national de Valenciennes. De retour revancharde, la tête de série n°4 du tournoi (n°39 française) avait à cœur de répondre présente.

Mais stoppée en demi-finale par la tête de série n°1, elle voyait ses espoirs s’envoler. Pas pour longtemps. « Quand on a terminé le match, mon adversaire de ce matin (samedi), que je connais bien, m’a envoyé un message en me disant : “ne prends pas ton train tout de suite !” », raconte la tennismen, finalement qualifiée après la blessure et l'abandon de son adversaire.

Et reprend : « Ce sont un peu les montagnes russes. Je perds un match, mais je vais rejouer. C’est assez particulier ». C’est ainsi que la n°39 française s’est hissée jusqu’en finale, contre Léa Tholey (n°57). Bien que non favorite sur le papier, la gauchère empochait pourtant le premier set au terme du tie-break (3-7). « Elle réussissait tout. Je me suis dit que si elle finissait le match comme ça, je ne pourrais rien dire… Elle était meilleure », concèdait même Manon Arcangioli, menée 4-1 dans la première manche. 

Une finale de haut vol

Finalement capable de hausser son niveau de jeu, malgré quelques frayeurs dans le deuxième set, Manon Arcangioli recollait. Avant de s’envoler assez sereinement vers la victoire et son premier trophée sur la terre battue valenciennoise (6-7, 6-4, 6-1). « J’aime bien la terre (battue). Valenciennes, c’est un peu le premier tournoi qu’on fait sur cette surface. Celles qui adorent le dur sont dégoutées mais moi, je suis très contente », sourit la grande gagnante du week-end après un peu moins de trois heures de finale. 

Une longue partie donc, au plus grand bonheur du public venu assister à cette compétition, organisée par le TSB Valenciennes et inscrite au Circuit national des grands tournois (CNGT). Un plaisir un peu moins partagé par les finalistes, pressées par leur horaire de train. Alors, après la bataille, c’était la course vers la gare... En direction de nouveaux tournois, un peu partout en France et dans le monde. Avant peut-être un nouvel exil en terres valenciennoises. « Je reviendrai sûrement l’année prochaine », ne cache pas la vainqueure. Rendez-vous pris.

Samuel Brosset titré chez les hommes

S'ensuivait la finale du tableau masculin, où Quentin Folliot (n°88) était opposé à Samuel Brosset (n°79), déjà présent à Valenciennes il y a dix ans pour participer au tournoi. « À l’époque, je n’avais pas le niveau pour gagner le tournoi. J’étais nul », sourit-il. Mais cette fois-ci, la victoire ne lui a pas échappé. Après avoir remporté le premier set au tie-break, son adversaire a malheureusement abandonné très tôt dans la deuxième manche, blessé à l’épaule.

« Ça m'embête de finir ce bon tournoi comme ça… Mais je n’ai pas envie d'aggraver la situation », regrettait le finaliste. « On sort quand même de trois matchs en moins de 24 heures, reprend Samuel Brosset. Donc forcément, le match n’a pas été ce qu’il aurait dû être en termes de niveau, même s’il y a eu de très bons échanges. (...) On n’est jamais très content de gagner comme ça, mais on aura l'occasion de se rejouer. »