La marche des fiertés fêtera sa grande première dans les rues de Valenciennes ce samedi

Le 30/05/2024 - 763134 vues

Par Nathan Bigué

Partager

« Les luttes LGBTQIA+ sont assez peu développées sur Valenciennes », souligne en préambule Camille Edouard, secrétaire des Jeunes communistes du Valenciennois. Lui et deux autres membres de la Jeunesse communiste française sont en pleine préparation d’une marche des fiertés, prévue ce samedi 1er juin à Valenciennes. Une grande première. Organisée en amont des marches des libertés de Lille (15 juin 2024) et de Paris (29 juin 2024), cette manifestation doit « mettre les revendications au centre de la table, dès le début du mois ». 

Elle répond aussi à une véritable demande sur le territoire. Quand certains ont la possibilité d’aller à Lille, d’autres personnes, en particulier les jeunes, ne peuvent s’y rendre. Un entre-deux qui n’a pas facilité l’émergence de cette marche du Valenciennois. Pour Camille Edouard, organiser l’évènement dès le début du mois de juin peut « permettre à tous les lycéens et étudiants encore sur Valenciennes d'accéder à cette pride, avant qu’ils ne retournent dans leur région d’origine ou ne commencent à travailler ». 

Des revendications à affirmer

Le rendez-vous est donné à 14h sur l'esplanade du Phénix, suivi d’une déambulation dans les rues valenciennoises, avant un retour sur le parvis du pôle européen. Une mobilisation qui sera également soutenue par l'Union des familles laïques (UFAL), qui permettra d’ouvrir les revendications LGBTQIA+ à un public relativement plus âgé. Aussi, la CGT portera les mêmes revendications en dénonçant les discriminations au travail. Des soutiens aux Jeunes communistes du Valenciennois, co-organisateurs de la marche. 

Un comité d’organisation « très ouvert » et constitué de « plein d’identités diverses, avec des parcours militants très différents » soutient le projet. Cette marche en faveur de la lutte intervient également à une période où les droits des personnes LGBTQIA+ cristallisent les instances politiques françaises. « Il y a une grosse attaque qui vise les droits des personnes trans, au niveau de la droite au Sénat et de l’extrême-droite à l’Assemblée nationale », rappelle Camille Edouard. Le texte de loi, déposé par les sénateurs des Républicains (LR) et adopté mardi par le Sénat, prévoit l'interdiction, pour les mineurs, de la chirurgie de réassignation de genre et des traitements hormonaux, comme les bloqueurs de puberté. 

À l’issue de la marche des fiertés, une fête est organisée par plusieurs bars de Valenciennes, avec notamment la venue de deux Drag Queens.