Valenciennes : de 4 à 10 mois de prison ferme pour dix hommes après des relations sexuelles avec une ado de 14 ans

Le 03/05/2024 - 182403 vues

Par Nathan Bigué

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Le procès hors norme passé, il restait désormais au tribunal à prononcer son délibéré à l’encontre des douze hommes accusés de relations sexuelles avec une adolescente de 14 ans. Les faits d’atteintes sexuelles ont tous été requalifiés en agressions sexuelles.

Aussi, « le tribunal a estimé, sans grande difficulté et sans débat, que vous ne pouviez pas ignorer qu’elle avait moins de 15 ans. Il n’y a aucun doute là-dessus. Vous ne pouviez pas l’ignorer », a rappelé la présidente après avoir rendu le délibéré, déjà magistrate le 25 avril lors de l’audience. 

Les hommes, âgés de 25 à 60 ans, étaient entrés en contact avec la collègienne par le biais du site Coco ou du réseau social Snapchat. Les rencontres physiques avaient donné lieu à des rapports sexuels, parfois tarifés. Cinq des accusés étaient poursuivis pour recours à la prostitution d’un mineur, et six autres pour atteinte sexuelle sur mineur. 

Prison ferme et obligation de soins

Deux ans de prison, dont six mois ferme, avaient été requis pour dix des douze prévenus par la procureure de Valenciennes. Dix huit mois de prison entièrement assortis d’un sursis probatoire pour les deux autres. Le tribunal a finalement tranché. La majorité des prévenus a écopé de 24 mois de prison, dont dix mois de sursis probatoire. L’un des prévenus est condamné à dix mois de prison ferme et vingt mois avec sursis, pour ce qui est la plus grosse peine prononcée. La plus petite peine est de 15 mois de sursis probatoire pendant 18 mois.

« Des peines significatives pour les prévenus, sans doute, mais qui ne rattraperont jamais ce que cette jeune fille et cette famille ont perdu dans ce dossier », déplore l'avocat de la jeune fille, Me Grégory Frère. Il reprend : « Les traumatismes qu'elle a subis vont la marquer profondément dans sa vie. (...) On a une surveillance de tous les instants pour elle ».

Les condamnés seront aussi obligés de suivre une démarche de soins et de ne pas entrer en contact avec la collégienne. Les prévenus sont désormais inscrits au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).