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Le 17/04/2024 - 7840 vues
Par Nathan Bigué
Le futur centre pénitentiaire, qui devrait voir le jour en 2027 à Saint-Saulve, s’étalera sur 20 hectares, principalement sur des terres agricoles. En réunion publique ce mardi, plusieurs agriculteurs ont partagé leur inquiétude.
Au moins un point a très vite été éclairci par Guillaume Quénet, sous-préfet de Valenciennes : ce sera 20 hectares, ni plus ni moins. Sur le périmètre de 50 hectares sélectionné (foncier disponible), seuls 20 hectares seront nécessaires à la construction de la future prison de 700 places près de l’A2. Il n’empêche, néanmoins, que ces parcelles sont majoritairement des terres agricoles à l’heure actuelle. « Le positionnement du centre pénitentiaire sera une donnée importante pour éviter de toucher certaines terres ou des chemins de remembrement », détaille Yves Dusart, maire de Saint-Saulve.
En réunion publique ce mardi à la salle des fêtes, plusieurs agriculteurs ont répondu présents pour faire part de leur inquiétude, mécontentement voire parfois incompréhension, soutenus par plusieurs habitants. « Nous ne sommes plus que trois agriculteurs à Saint-Saulve ! », a d’abord rappelé Laurent Verhaeghe, agriculture saint-saulvien.
Celui qui est aussi président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) du Nord ne juge pas ce projet opportun : « À l’arrivée de Toyota, on nous a dit que ce serait la dernière prise de terrain, puis il y a eu le Pave 1 et le Pave 2… »
Un besoin de 15 000 places en France
L’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ), représentée par plusieurs de ses membres à la réunion publique, est une habituée de ces dossiers. Pour ses représentants et notamment son directeur, David Barjon, « ça ne fait pas plaisir à l’APIJ de prendre ces terres, mais la difficulté, c’est qu’il faut construire les établissements ». Le programme national lancé en 2018 prévoit la création nette de 15 000 places partout en France, afin de répondre à la surpopulation des enceintes de prison françaises.
L’agriculteur saint-saulvien maintient : « Ce qui me perturbe, c’est le fait de proposer un projet comme celui-là sur une zone agricole. Et on a bien entendu aujourd’hui (mardi) qu’ils feront ce qu’il faut pour modifier les documents d’urbanisme (PLUi et Scot) pour pouvoir s’implanter où ils l’ont décidé ». Alors, quelles autres solutions s’offraient à l’APIJ ? Quatre terrains fonciers ont été relevés et étudiés : à Marly, Aubry-du-Hainaut, Famars et donc Saint-Saulve.
« Avant d’arriver à la compensation, il faut réduire ! »
« Faire des prisons en centre-ville, ça ne marche pas », a balayé David Barjon. Concernant les espaces naturels, il faut que cela réponde aux enjeux environnementaux et que le terrain soit plat et non bâti. Une contrainte majeure sur le potentiel terrain de Famars, par exemple.
Quid des friches ? Celles qui répondent au cahier des charges ne sont pas suffisantes, selon l’APIJ. Dans ces projets de prison, la consommation de terres agricoles n’est pas rédhibitoire, contrairement à l’acquisition d’habitations ou de fermes par exemple, comme à Aubry-du-Hainaut. L’APIJ promet une compensation de terres agricoles, dans le cadre de la démarche « Éviter, réduire, compenser ».
Un autre exploitant avait déjà connu cette situation à l’installation de la prison pour mineurs de Quiévrechain. Lui aussi montre son inquiétude après cette première expérience, où il estime s’être fait voler des terres. « Avant d’arriver à la compensation, il faut réduire ! », regrette Laurent Verhaeghe. Cela pourrait être légèrement le cas en fonction de la localisation des 20 hectares sur les 50 évoqués. Pas certain que cela suffise à convaincre les réfractaires au projet. La concertation préalable se poursuit jusqu’au 31 mai. Des permanences et un atelier sont programmés.
Yves Dusart, maire de Saint-Saulve, au micro de CN'O après la réunion publique :
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