Paris-Roubaix : pour le nettoyage de la Trouée d’Arenberg, les boucs et chèvres s’occupent de tout

Le 05/04/2024 - 6597 vues

Par Dorian Marchiset

Partager

Si les coureurs du Paris-Roubaix peuvent rouler (plus ou moins) tranquillement dans la trouée d’Arenberg, c’est en grande partie grâce à eux : les boucs de l’association Espoir Avenir. Pour la deuxième année consécutive, l’organisation basée à Escautpont met à disposition ses animaux pour nettoyer les pavés.

Au contraire des chèvres de monsieur Seguin, celles de l’association sont bien accompagnées et ne s’éloignent pas du troupeau. Christophe Ansart fait partie des 17 employés de l’association et il ironise sur les avantages de cette méthode : « On utilise une machine exceptionnelle pour entretenir sans pollution, c’est ce qui s’appelle des Boucs et des chèvres ».

« C’est toujours avec plaisir parce que ça reste une trouée mythique, puis on peut dire qu’on ajoute notre pierre à l’édifice pour le bon déroulement de Paris-Roubaix », se réjouit celui qui est également un amateur de cyclisme. Les boucs et chèvres ont ratissé les prêts de 276 000 pavés étalés sur les plus de 2 km du secteur depuis le début du mois de janvier. Un entretien rendu compliqué par la météo, puisque la succession de périodes pluvieuses et ensoleillées a favorisé une repousse rapide de l'herbe. Finalement, tout devrait être prêt dans les temps.

« Ce ne sont pas des coureurs, mais des acrobates »

Ce travail réalisé par l’association et les animaux est bel et bien nécessaire. Sans le passage des chèvres, qui retirent la majeure partie de l’herbe, les pavés seraient plus glissants et augmenteraient donc le risque de chutes, qui ne manquent déjà pas sur l’Enfer du Nord. « Ce ne sont pas des cyclistes quand ils arrivent sur les pavés, ce sont des acrobates. À la vitesse à laquelle ils vont, il faut réussir à tenir sur le vélo », ajoute Christophe Ansart. Quant à l’association Espoir Avenir, elle sera sur place jusqu’en fin de semaine pour nettoyer au mieux la trouée d’Arenberg, un site classé et interdit aux véhicules.

Pour les coureurs, ce n’est pas la propreté des pavés qui a été remise en question à propos de ce secteur, mais plutôt la vitesse. Un syndicat a affirmé que l’entrée de la Trouée se faisait trop rapidement (environ 60 km/h) et qu’il fallait trouver un moyen de ralentir les coureurs. Si rien n'est encore acté, l’installation d’une chicane pour diminuer de moitié la vitesse pourrait voir le jour. Le passage de la course à cet endroit est prévu entre 15h00 et 15h20 ce dimanche, selon le site de Paris-Roubaix.

(Crédit photo : Paris-Roubaix)