Anzin : Eusebio Ferrari, « la même histoire » que Missak Manouchian et un devoir de mémoire pour les plus jeunes

Le 27/02/2024 - 37571 vues

Par Nathan Bigué

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Il faut remonter au 18 février 1942. La France est alors occupée par l’Allemagne nazie et malgré la collaboration des forces de l’ordre de Vichy, de jeunes résistants montent au créneau. Eusebio Ferrari en fait partie, communiste d’origine italienne, il est abattu ce jour-là par les gendarmes français, à Anzin. Plus de 80 ans après cette tragique période, un devoir de mémoire auprès des plus jeunes se doit d’être instruit.

C’est dans cette optique que Monsieur Miroux, professeur documentaliste au lycée professionnel Pierre-Joseph Fontaine d’Anzin, était à la cérémonie d’hommage, samedi dernier, accompagné de trois élèves volontaires. Ces derniers ont d’ailleurs prononcé un discours et un poème pendant la cérémonie. « Une dizaine d’élèves a choisi de travailler sur Eusebio Ferrari (...) Ils ont voulu découvrir la vie d’un jeune résistant », précise le documentaliste.

Missak Manouchian « c’est la même histoire qu’Eusebio Ferrari »

Cette cérémonie avait lieu quelques jours seulement avant la panthéonisation de Missak Manouchian, résistant communiste d'origine arménienne, comme le rappellait Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire général du Parti communiste français : « Missak et Mélinée Manouchian feront entrer au Panthéon la mémoire de tous leurs camarades de la résistance communiste ».

Aussi président de l’Association du souvenir d’Eusebio Ferrari et de la jeunesse résistante du Nord-Pas de Calais, Fabien Roussel était « très honoré de voir ces jeunes élèves, mais aussi ceux du conseil municipal d’Anzin ». Un projet similaire à celui mené par le documentaliste du lycée Pierre-Joseph Fontaine a donc été félicité par le député : « J’ai proposé, si les enseignants le souhaitent, de me rendre sur place et d’échanger avec les élèves. Nous vivons une année particulière avec la panthéonisation de Missak Manouchian, un autre étranger. C’est la même histoire qu’Eusebio Ferrari, en somme ». 

Pour les lycéens anzinois, le projet ne s’arrête pas là. Un temps d’apprentissage est encore au programme, avec un rendez-vous pris le lundi 27 mai pour la journée nationale de la Résistance. Peut-être qu'entre-temps, Fabien Roussel aura rencontré ces élèves. La proposition est en tout cas lancée.