Joshua Hochart (RN), nouveau sénateur du Nord : « On doit être à 600 ou 700 élus municipaux rencontrés »

Le 09/10/2023 - 12415 vues

Par Nathan Bigué

Partager

Quel est votre sentiment après cette victoire, pour vous et votre parti ? 

Cette victoire, c’est une victoire pour le RN, mais aussi personnelle pour la campagne qu’on a pu mener dans le Nord, à la rencontre de près de 250 maires notamment de territoires ruraux qui nous ont accordé leur confiance. Ils ont placé un grand espoir en nous, et on en est fier et on en sera redevable pour les semaines et mois à venir. 

Vous avez récolté plus de 400 voix, comment en êtes-vous arrivés à ce résultat ? 

On n’a pas de maire RN dans ce département RN - si ce n’est un maire qui était déjà sur notre liste en 2017. C’est l’exploit qu’on a réussi, c’est une campagne de terrain qu’on a mené. On doit être à 600 ou 700 élus municipaux rencontrés. On était surtout présent là où les autres étaient absents. Le retour qu’on a, c’est que les sénateurs élus sur le mandat précédent n’étaient pas présents dans les communes. On leur a montré qu’on pouvait faire l’inverse. Et depuis quelques jours, je leur montre déjà l’inverse. J'étais à des cérémonies, j’ai déjà eu plusieurs maires au téléphone sur des sujets techniques qu’on portera au Sénat prochainement. 

Plus généralement, le RN fait son retour au Sénat avec l’élection de trois sénateurs. Vous avez tous moins de 40 ans, cela marque le renouveau de votre parti ?

C’était la promesse, effectivement. Le RN, depuis toujours, a fait élire des jeunes élus. Pierrick Berteloot dans les Flandres, Alexandre Dufosset dans le secteur de Denain. Le RN a toujours fait confiance à des élus jeunes. Et ça nous a toujours porté chance, puisque le député le plus jeune était Ludovic Pajot, maintenant maire de Bruay-la-Buissière. Le sénateur le plus jeune de France était David Rachline, qui est désormais maire de Fréjus. Donc oui, c’est un peu le renouveau. Je ne vais pas au Sénat pour prendre ma retraite, j’y vais pour faire bouger les choses, sans les bordéliser.

Vous avez un lien particulier avec Sébastien Chenu, et c’est lui qui vous a permis de rentrer dans la politique. Pouvez-vous le décrire ?

Oui, c’est lui qui m’a un peu mis les pieds dans la politique. C’est devenu un ami au fil du temps. Je l'ai rencontré en 2018 au cours d’une assemblée générale d’une association. On s'est vu plus tard où il m'a proposé de rejoindre sa liste et de mener le combat aux "municipales" de Denain. Depuis, on a mené pas mal de combats ensemble : les départementales, les régionales (directeur de campagne), les législatives où j’ai pu l’appuyer pour sa réélection et effectivement, il m’a apporté son soutien pour ces Sénatoriales. Comme l'ensemble des députés. C’est un gros plus. 

On peut imaginer une petite passerelle entre vous deux. Cette relation peut avoir son importance… 

Bien sûr, on a une relation importante. On échange régulièrement sur beaucoup de sujets. Et puis à titre personnel, sur un plan politique, avoir l’appui du vice-président de l’Assemblée National, qui vient d’être remis dans ses fonctions, c’est important pour moi et pour le territoire. Nous ne sommes pas des élus isolés au Sénat, on a l’appui de 88 députés à l’Assemblée Nationale, de deux vice-présidents et des parlementaires européens. En fait, le Rassemblement National, c’est un groupe de 100 parlementaires français qui peuvent porter des idées partout : que ce soit au Sénat, à l’Assemblée Nationale ou au Parlement européen. 

*Contactée, la sénatrice Michelle Gréaume - également originaire du Valenciennois - n’a pour le moment pas pu répondre à nos questions.

Crédit photo : Joshua Hochart (Facebook)