Carburants : face à l’envolée des prix, les automobilistes valenciennois se tournent vers la Belgique

Le 20/09/2023 - 8268 vues

Par Nathan Bigué

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Pompe à la main, regard rivé sur l’écran, Sébastien est presque abasourdi par ce qu’il observe. « C’est la première fois que je vois ça : 99.73 euros pour 51 litres, voilà mon plein, s’étonne-t-il. Je n’ai jamais atteint ça, même en période Covid. On est à 1.92 euros pour le gazole, c’est pas mal. »

Et le Valenciennois ne s’y trompe pas. Depuis un mois, les prix de l'essence sont en constante évolution et ont augmenté de près de 20 centimes. Avec cette hausse croissante, ils se rapprochent dangereusement des deux euros le litre. Aussi bien l’essence que le gazole. « On ne sait pas où ça va s’arrêter, il y a l’inflation et les prix continuent de s’envoler. 100 euros le plein, tous les dix jours… », répète-t-il.

La solution belge pour les Valenciennois

Lorsque les prix étaient encore plus élevés il y a quelques mois, de nombreux Français n'ont pas hésité à franchir les frontières pour faire le plein moins cher. Pour les Nordistes, à l’heure actuelle, la différence entre la France et la Belgique s’est largement resserrée. Les Belges payent le SP 95 seulement dix centimes de moins qu’en France, en moyenne (1,86 € contre 1,96 €). Le diesel quant à lui est légèrement plus cher en Belgique. 

Alors, certains sont-ils encore tentés d’aller chez nos voisins belge ? « Ah oui, oui ! J’ai déjà fait le plein plusieurs fois en Belgique, car je travaille proche de la Belgique », s’exclame Claire. Pour Sébastien, c’est aussi une solution : « Je travaille à 1 km de la Belgique, je n’avais juste pas le temps d’y aller aujourd’hui. Mais je pense que je vais y aller dans les prochains jours ».

Pour d’autres, la différence est devenue trop faible. « Il n’y a pas beaucoup de différences. Avant, ça se ressentait, mais plus maintenant », explique Corine. « Au début, j’y allais. Mais maintenant, je me dis que je peux me permettre de venir ici », pense un autre automobiliste. 

À noter que cette hausse de plus en plus forte est en partie due aux récentes décisions de l’Arabie Saoudite et de la Russie, qui réduisent leur production d’or noir. Par conséquent, ce déficit estimé à un million de barils par jour pour les membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) provoque une augmentation du prix de l’essence. 
Par ailleurs, le gouvernement français a donné l'autorisation aux distributeurs de vendre à perte, à partir du mois de décembre. Néanmoins, les stations-service indépendantes semblent déjà réticentes, malgré des "compensations" promises par l'État. De leur côté, les grands distributeurs se sont d'ores et déjà opposés à vendre à perte.