L’affaire VA - OM, le point d’orgue de la série « Tapie »

Le 01/09/2023 - 6974 vues

Par Nathan Bigué avec Jean Rimbaud

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Aujourd’hui encore, l'affaire du match truqué entre l'Olympique de Marseille et Valenciennes, le 20 mai 1993, demeure le plus gros scandale du football français. Une affaire qui n’a pas échappé, évidemment, à Tristan Séguéla et Olivier Demangel, les deux créateurs de la série « Tapie », disponible le mercredi 13 septembre sur Netflix.

Au cours des sept épisodes, Laurent Lafitte incarne le personnage de Bernard Tapie et interprète les mille et une fonctions de ce « self-made-man », homme politique, aussi chanteur ou encore animateur de télévision. Mais devant la vie tourmentée de Tapie, les scénaristes ont dû faire des choix forts.

Et forcément, le « scandale VA - OM » n’a pas été oublié. Pour rappel, ce match truqué était survenu quelques jours seulement avant la finale de la Ligue des Champions, remportée par l’OM contre l’AC Milan (1-0). Ainsi, Bernard Tapie avait tenté de corrompre le match contre le VAFC pour préserver ses joueurs, en marge de la finale. Finalement, l’affaire avait éclaté au grand jour.

« Tout conduisait à cette scène ! »

Lors des deux derniers épisodes, ce scandale en est le point d’orgue et permet de (re)vivre la confrontation entre Bernard Tapie et l'ancien procureur de la république de Valenciennes, Éric de Montgolfier dans le dernier épisode. « C’est le moment où Bernard Tapie, au sommet de sa puissance et qui vient de remporter la Ligue des Champions, croit pouvoir régler un problème judiciaire dans le bureau d’un petit juge de province. Du moins, qu’il estime être ainsi. Mais dans ce bureau - celui du procureur - ça ne va pas se passer comme il l’entend parce qu’il tombe sur plus fort que lui, certainement. Tout conduisait à cette scène ! », nous déclare Tristan Séguéla. 

En effet, la série « Tapie », que nous avons pu voir en exclusivité, accorde une place très importante au scandale nordiste, et notamment à cette fameuse scène avec le procureur. « On a essayé de la refaire en temps réel. On sait que la scène a duré 40 ou 45 minutes dans la vraie vie, donc on s’était fixé comme contrainte d'essayer de respecter le même temps et d’avoir 30 ou 40 pages de dialogue », révèle Tristan Séguéla, même si la scène finale ne dure qu’une quinzaine de minutes. Quoi qu’il en soit, ce passage est un moment capital de la série… Et par conséquent, un moment crucial dans la chute de Bernard Tapie.