Éléphant de la mémoire : la bataille d’Antoine Motte continue pour récupérer ce monument

Le 03/03/2025 - 2641 vues

Par Dorian Marchiset

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L’éléphant de la mémoire, inauguré en 1989 à Lille, est une sculpture monumentale rendant hommage à la Révolution française 200 ans après son déroulement. L’origine de ce pachyderme se trouve, elle aussi, dans l’Histoire de France et tire ses racines d’un projet napoléonien : l’éléphant de la Bastille. Une œuvre similaire qui aurait dû être installée sur une fontaine parisienne, mais qui a finalement été abandonnée avec la chute de Napoléon. Sa maquette, étant restée plusieurs années sur la place de la Bastille à Paris, a par ailleurs inspiré Victor Hugo pour la création du logement de Gavroche, dans le roman Les Misérables.

Retour en 1989 avec l’inauguration de l’éléphant de la mémoire à Lille. Le monument va rapidement faire le tour de plusieurs grandes villes du département avant de poser un problème : l’éléphant coûte trop cher. La décision est donc prise de l’entreposer à Wallers, dans une friche du centre minier. Depuis, le monument n’est plus réellement mis en valeur. Même si quelques projets de reprise ont existé, notamment de la part du zoo de Maubeuge ou du musée Arkéos de Douai, aucun d’entre eux n’a abouti.

L’éléphant bientôt à Bruay-sur-l’Escaut ?

Toutefois, l’Eléphant de la mémoire a une chance de connaître une seconde vie. Antoine Motte, fondateur de la Citadelle des savoir-faire à Bruay-sur-l’Escaut, envisage de rapatrier ce souvenir d’enfance sur son site. Le fondateur de nombreuses entreprises en lien avec la construction 3D discute depuis plusieurs années avec les instances pour récupérer la sculpture de 13 mètres de haut. Son objectif est de l’exposer sur la Citadelle des savoir-faire et de rendre possible des visites.

« Il est fort abîmé et même en décomposition lente », regrette Antoine Motte, qui a fondé l’association L’éléphant de la quête. Cependant, les institutions tergiversent et les avancées sont rares dans les discussions. Quelques questions se posent notamment pour savoir à qui appartient actuellement L’éléphant de la mémoire. Est-ce au département ? À l’agglomération de Douai ? Ou alors à la ville de Wallers ? Cette interrogation empêche pour le moment d’aller plus loin dans la démarche d’obtention du monument pour Antoine Motte. Mais l’entrepreneur ne semble pas prêt à abandonner de si tôt.