Policier, il possédait une multitude d’armes à feu et de grenades à son domicile

Le 10/06/2024 - 259559 vues

Par Dorian Marchiset

Partager

De catégorie A, B, C et D, les armes détenues par ce fonctionnaire de police sont nombreuses et de tous genres. Allant d’une arme de poing, à une grenade en passant par la baïonnette, elles ont tout de même un point commun : elles sont pour la plupart très anciennes. « Ce sont des armes de collection. Elles sont presque toutes désarmées ou cassées » assure l’accusé. C’est lors de deux perquisitions réalisées en 2023 puis en 2024, pour des tentatives de suicides, que les armes ont été retrouvées au domicile de l’homme.

L’un des points majeurs reprochés par le tribunal, lors de l’audience du 28 mai dernier, au gardien de la paix, c’est l’absence de déclaration d’une très importante partie des armes en sa possession. Au total, 74 scellés d’armes en tous genres ont été récupérés à son domicile à Aulnoy-lez-Valenciennes. Ces objets d'un passionné d’armes et d’histoire, tels que les fusils, grenades ou encore obus étaient souvent des reliques des grandes guerres. « Ce sont des objets de collection, qui étaient exposés et que je ne touchais que pour les nettoyer », affirme le policier actuellement en arrêt.

Le tribunal « compréhensif »

Le fait que le prévenu soit un policier et qu’il soit bel et bien conscient de la législation n’a pas joué en sa faveur. « Vous imaginez si un incendie s’était déclenché chez vous ? », demande la procureure durant l’audience. Question à laquelle n’a pas répondu le policier. Celui-ci a tout de même demandé s’il était possible qu’on lui restitue deux petits lingots d’or factices ainsi qu’un couteau que lui avait offert sa mère. Requête partiellement acceptée puisque l’arme blanche ne lui a pas été rendue.

L’homme a finalement été reconnu coupable de tous les faits qui lui étaient reprochés. Il a été condamné à une peine de huit mois de prison avec sursis. « Je pense que le tribunal s’est montré compréhensif compte tenu de l’état de santé psychologique de monsieur », confie son avocate à la suite de l’annonce du délibéré. Celle-ci a également loué tous les efforts de son client qui n’a pas manqué de se faire hospitaliser après les incidents pour lesquels il a été jugé.